Marc Boucherot a vécu pendant 3 semaines avec la communauté qui survit sur la décharge publique à ciel ouvert de João Pessoa (capitale de l’état de Paraïba/Brésil ).Cette communauté d’un millier d’âmes trie les déchets pour les revendre à des marchands de matériaux de rebut. C’est le plus bas niveau de l’échelle de l’économie parallèle brésilienne. Ces personnes vivent dans des cabanes de tôles ondulées et de cartons, et se nourrissent des déchets trouvés. C’est en partenariat avec le professeur Giovanni, anthropologue de l’université fédérale de João Pessoa que ce documentaire a été réalisé. Celui-ci réalise une thèse sur les petites mains de l’économie de survie (dans le domaine du recyclage de matériaux en tout genre) au Brésil. Il montre les différentes étapes du tri et de la sélection des matériaux, les conditions inhumaines de survie de ces individus et l’énorme problème écologique que ce site crée. Son documentaire a été accueilli avec succès a l’UFPB (université fédérale) car il souligne le drame humain et écologique de ce site. En effet, tous les déchets hospitaliers et industriels y sont déversés et contribuent à la pollution des plages environnantes. Ce document informe et dénonce cet état de fait auprès des pouvoirs publics de la capitale.

Luiz Barroso crée des cailloux en pâte à papier. C’est la référence que nous retenons quand on voit l’objet….. Luiz joue avec nos perceptions en manipulant la matière, distillant ainsi de la poésie dans la restructuration physique des objets élémentaires. Pierre de pâtes à papier, qui elle-même est le produit d’une transformation du bois, pierre en bois, dit-on donc. Végétal qui donne l’illusion du minéral, l’idée du minéral dématérialisé donne corps au végétal pour faire sens de la perception de l’observateur. Ce qui déstabilise notre perception visuelle n’est autre que l’enveloppe d’une matière qui n’est plus là. Luiz Barroso travaille pour l’association Art et Développement.

2001/02/03